A Paris, les expositions de design à voir cet automne

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Alors qu’Art Basel Paris, la foire internationale d’art contemporain héritière de la FIAC, fait son grand retour, du 18 au 20 octobre, sous la verrière du Grand Palais fraîchement restauré, le monde du design multiplie les expositions événements dans la capitale. De quoi séduire les collectionneurs du monde entier, toujours avides de nouveautés.
L’occasion est donnée de découvrir des talents neufs, comme ceux dénichés par Nadia Candet pour Private Choice, notamment Hermine Torikian et son mobilier en marqueterie de bois joyeusement coloré, ou des lieux improbables, rarement ouverts au public, comme l’hôtel de Maisons, dit « de Pozzo di Borgo », une demeure historique près de Saint-Germain-des-Près, qui accueille la deuxième édition de Design Miami Paris, avec les pièces d’exception d’une vingtaine de galeries françaises, italiennes ou américaines.
D’un côté, un hôtel particulier du XVIIIe siècle, à proximité de Saint-Germain-des-Prés, que hante encore, au premier étage, le couturier Karl Lagerfeld qui y a vécu. De l’autre, du mobilier d’exception des XXe et XXIe siècles signé des plus grands noms, comme Charlotte Perriand, Carlo Mollino, Claude et François-Xavier Lalanne. Pour sa deuxième édition, la foire Design Miami Paris accueille de nouveaux exposants : la galerie Minimasterpiece et ses bijoux d’artistes, avec des pièces exclusives signées des designers Noé Duchaufour-Lawrance ou Mathilde Bretillot. Ou encore les galeries Gastou et Desprez-Bréhéret, qui, ensemble, ont réuni des créations rares de Jean Touret pour Les Artisans de Marolles, une coopérative artisanale de mobilier dont il était le directeur artistique.
Design Miami Paris, du 16 au 19 octobre, à l’hôtel de Maisons (7e arrondissement).
Des tables irisées comme de l’eau, des chandeliers d’acier droits comme des i et des miroirs aux reflets fantomatiques : Ronan Bouroullec poursuit sa quête d’objets mystiques, après avoir, à l’été 2023, aménagé la chapelle Saint-Michel de Brasparts (Finistère). Cette nouvelle collection d’objets du quotidien, éditée en nombre limité par la galerie germanopratine Kreo, fait appel aux mêmes artisans d’art : le ferronnier d’art Mathieu Cabioch ou le tailleur de pierre Christophe Chini en Bretagne, et les verriers de Glas Italia, en Italie. Ronan Bouroullec use d’un vocabulaire restreint avec trois matériaux vieux comme le monde (granit, métal et verre) dans trois couleurs (grenat, vert d’eau et argent) sur le mode du peintre Jan Van Eyck (vers 1390-1441), peintre de la Renaissance flamande. La beauté a un poids, comme ce miroir de verre coulé argent de près de 100 kilos.
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